Résidence d’étudiants Lourmel

Week-end de l’Ascension 2021

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« Firma spes ut rupes ». Ami latiniste, tu auras traduit sans difficulté cette phrase : « L’espérance ferme comme le rocher ». C’est la devise du sanctuaire marial de Rocamadour, situé dans le sud de la France, sanctuaire encastré dans les rochers d’une falaise où l’on vénère une magnifique vierge noire depuis le haut Moyen-âge. La vue du village et du sanctuaire offre un spectacle aussi impressionnant qu’édifiant : notre vie bien accrochée à un rocher solide ne risque rien malgré les hauteurs…

Après un énième confinement un peu éprouvant pour nos étudiants, à la résidence Lourmel, à Paris, nous avons décidé de proposer un week-end qui permettrait à la fois de retrouver la nature, d’ouvrir des horizons remplis d’espérance et, en ce mois de mai, d’honorer Notre-Dame durant le pont de l’Ascension que l’on fête chez nous le jeudi.

Les cours terminés nos étudiants parisiens montaient dans plusieurs minibus. Direction Figeac où habitent les parents de Géraud qui nous ont aidés très généreusement et apporté leur soutien matériel, logistique et moral car leur présence nous a accompagnés tout le long de la marche : le père de Géraud a marché avec nous une demi-journée tandis que sa mère a permis quelques précieux ravitaillements en voiture…

A Figeac, notre ville de départ, tout commençait bien dans l’église de la ville où nous avons fêté la solennité de l’Ascension : à la sortie de la Messe nous avons retrouvé un ancien résident qui n’en revenait pas de voir son foyer de Paris débarquer dans sa petite ville de « province » comme les Parisiens disent parfois.
Après un barbecue offert par la famille de Géraud, il fallait partir et laisser le confort d’un toit et d’un foyer accueillant… Après une minute de marche, la pluie commençait à tomber doucement, pluie qui allait augmenter sans discontinuer et devenir un compagnon de route toujours plus présent…

Il y a peu de temps, j’ai lu dans un article que pour faciliter le dialogue quand il y a un manque de communication, la marche est un moyen sans pareil… Cela s’est vérifié tout de suite. Certains garçons n’arrêtaient pas de parler. D’autres étaient plus taiseux mais leur attitude toujours positive et leur esprit de service en disait long : nos sacs étaient lourds car nous devions porter les tentes et la nourriture et beaucoup proposaient discrètement avec grand esprit de sacrifice de décharger ceux qui souffraient un peu plus. La vie de prière se faisait naturellement dans les pauses ou en marchant. Les causeries avaient lieu dans les prairies. Quant aux messes et aux méditations, nous nous arrêtions dans les églises de nos petits villages.
Le deuxième jour de marche a été le plus dur. Nous avions une bonne trentaine de kilomètres à parcourir avec des sacs un peu lourds… Certains commençaient vraiment à souffrir. D’autres désiraient avec toujours plus d’ardeur arriver au sanctuaire pour honorer Notre Dame et se reposer un peu. Mais nous n’étions pas au bout de nos efforts.

Après une dernière nuit sous tente, nous nous réveillâmes sous une pluie battante. Il fallut petit-déjeuner en vitesse et prendre la route. La pluie augmentait sans cesse. Nous nous enfoncions dans une vallée profonde et dense de végétation. D’aucuns nous auraient comparé à la Compagnie de l’anneau perdue dans la Terre du milieu.
Enfin, à la sortie de la lisière, le sanctuaire apparaissait ! Victoire ! Il ne nous manquait plus qu’à escalader les marches de la ville pour atteindre ce sanctuaire tant désiré et chanter notre joie à la Vierge.

Notre-Dame de Rocamadour est la patronne des marins car elle a sauvé plusieurs naufragés qui ont eu recours à elle comme le fit le grand explorateur Jacques Cartier en difficulté dans le golfe du Saint-Laurent au Québec. Et durant la messe que nous avions à l’arrivée, il n’est pas exagéré de dire que nous avions l’air de naufragés que la Sainte Vierge venait de sauver. Nous étions tout trempés et avec des têtes un peu marquées par la fatigue et le froid. Heureusement, l’équipe du sanctuaire nous attendait avec une bonne soupe chaude après la Messe. Nous fûmes touchés par la grâce durant la Messe dominicale au sanctuaire. Il faut dire que dans cette basilique, des pèlerins de toute la France et même du monde affluaient : une chorale venue du Moyen-Orient nous a ainsi chanté le Notre Père en Chaldéen : « Que la Messe fut belle » disions-nous en sortant tout enthousiastes. La liturgie si belle dans ce lieu ardemment désiré ne pouvait que toucher nos cœurs mieux disposés après avoir souffert un peu.

De retour à nos activités ordinaires, le pèlerinage nous redonnait de la perspective et de l’élan pour continuer à prier tous les jours. A Lourmel, à la fin de toutes les prières et moments de formation, nous prions sainte Marie l’invoquant comme notre espérance… Désormais, cette brève prière résonne plus profondément dans nos cœurs transformés : avec Notre-Dame, nous avons ce rocher sur lequel bâtir notre vie sans jamais perdre l’espérance : Firma spes ut rupes !

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